Valleyfield – Le Réseau Femmes et Ministères qui compte des femmes du diocèse de Valleyfield dénonce ouvertement le pouvoir centralisateur du Vatican tel qu’exercé actuellement dans l’Église.
Lise McSween et plusieurs autres femmes sont au nombre des personnes engagées qui ont pris part récemment à une journée d’étude concernant la question du pouvoir dans l’Église.
Le Réseau Femmes et Ministères est reconnu depuis plus de 20 ans comme lieu de recherche, de concertation et de prise de parole collective.
Au terme de leur dernière rencontre, les femmes, dans le cadre de leur prise de position, ont exprimé leur vision de l’avenir de l’Église : une Église libératrice, ouverte sur le monde, où les hommes et les femmes travaillent ensemble à la proclamation de l’Évangile.
Cette déclaration est l’expression d’une volonté ferme non seulement de refuser le statu quo dans l’Église, mais surtout de vivre et de travailler à l’établissement d’une Église de disciples où femmes et hommes évoluent dans l’égalité.
« La déclaration que nous avons adoptée a été envoyée à tous les évêques du Québec, dont celui du diocèse de Valleyfield, Mgr Luc Cyr », a confié Mme Lise McSween.
Cette déclaration n’est pas tendre et elle contient un message clair qui demande à être compris par « le pouvoir centralisateur du Vatican ».
Il est notamment écrit : « Nous persistons à dénoncer le fait que dans la société les femmes sont inscrites dans une culture patriarcale, renforcée en Église par une culture cléricale. En découle donc, le non-accès au pouvoir, la discrimination, le langage théologique et liturgique marquant l’exclusion… »
Il y a aussi dénonciation des justifications théologiques du discours officiel de l’Église pour maintenir la non-accession des femmes aux ministères ordonnés, les pratiques d’inégalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux de la structure ecclésiale et les pratiques qui déforment le message évangélique en excluant certains groupes de personnes.