Votée par un groupe de femmes engagées en Église,
réunies en assemblée plénière, le 29 mars 2003
Nous, femmes engagées en Église, disciples de Jésus Christ,
Nous persistons à dénoncer :
o le pouvoir centralisateur du Vatican tel qu’exercé actuellement dans l’Église;
o le fait que, dans la société, les femmes sont inscrites dans une culture patriarcale renforcée en Église par une culture cléricale; il en découle donc le non-accès au pouvoir, la discrimination, le langage théologique et liturgique marquant l’exclusion;
o les justifications théologiques du discours officiel de l’Église pour maintenir la non-accession des femmes aux ministères ordonnés;
o les pratiques d’inégalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux de la structure ecclésiale;
o les pratiques ecclésiales qui déforment le message évangélique en excluant certains groupes de personnes.
Nous voulons :
o une Église libératrice, ouverte sur le monde, qui donne plus d’importance aux personnes qu’aux rites, lois, disciplines, coutumes;
o une Église où hommes et femmes travaillent ensemble à la proclamation de l’Évangile;
o une Église, communauté de foi, qui reconnaît l’appel des femmes à toutes les formes de ministères dont les ministères ordonnés.
Nous affirmons :
o que notre Église doit être une Église du cœur où la priorité est accordée aux humains;
o que dans notre Église, toute personne doit être reconnue pour ses talents, ses charismes, sans distinction de rôle et de fonction;
o que seul le baptême détermine notre appartenance à l’Église car, comme le dit Paul : « Il n’y a plus ni Juif, ni Grec; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre; il n’y a plus l’homme et la femme; car tous, vous n’êtes qu’un en Jésus-Christ. » (Ga 3, 28)
Nous nous engageons :
o à conscientiser nos communautés à un vrai partenariat femmes /hommes en Église;
o à utiliser le langage inclusif;
o à assumer une prise de parole significative dans la vie ecclésiale et liturgique;
o à dénoncer toute forme de violence à l’intérieur de notre Église;
o à réagir à toute forme d’injustice dans nos communautés;
o à promouvoir un modèle organisationnel qui soutient l’exercice du pouvoir décisionnel des femmes dans les équipes de travail à tous les niveaux de l’institution;
o à développer des solidarités avec les agentes et les agents de changement dans l’Église;
o à créer et à maintenir des lieux de soutien et de partage entre femmes engagées en Église;
o à promouvoir et à soutenir la formation de petites communautés permettant la mise en place d’alternatives d’appartenance.
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