Léa Cousineau
Essentiellement l’impatience, le goût profond du changement ou d’aller vite ne peuvent pas nous faire oublier la rigueur et le temps nécessaire pour définir les choses. Si on ne veut pas confondre stratégie et tactique, il ne faut pas se contenter d’un coup d’éclat qu’on prépare rapidement parce que c’est le temps. Il faut vraiment être capable de placer les gestes importants que l’on pose seul et collectivement dans des objectifs partagés, définis, et comme je le disais, ce matin, redéfinis souvent; à chaque geste que l’on pose, on s’inscrit dans une stratégie et pas simplement dans un coup d’éclat. C’est la rigueur dans vos échanges et dans les définitions des objectifs qui va vous garantir qu’il n’y aura pas de confusion entre tactique et stratégie. Cela dit, j’ajouterais simplement le seul mot qui me vient en tête : bon courage!
Denise Veillette
L’Église institution est questionnée, remise en question comme toute autre institution l’est présentement. Par ailleurs, on a bien noté que l’institution ecclésiale est particulière et qu’elle ne peut pas du jour au lendemain devenir démocratique comme d’autres. Donc, d’où peut-elle tirer sa légitimité dans une nouvelle forme ? Mais, les transformations, si elles se font, sont pénibles. L’Église apportait la vérité, la sécurité, le sens à nos vies et l’orientation du mode d’existence collectif. Bref l’Église réglait nos vies. Or, si elle change, cela ne peut que créer de l’incertitude. Mais nous n’en sommes pas rendu, je pense, à vivre avec ces incertitudes et à tenter d’autres voies pour retrouver un sens et un mode de vie ensemble.
Françoise David
Tous les pouvoirs résistent à la démocratie, l’Église catholique va y résister aussi. Ce matin, j’ai appris effectivement que ce n’est pas tout de discuter de l’ordination des femmes, il faut discuter aussi de la démocratie dans l’Église. Pourquoi on élirait pas les pasteurs ? Je commence à me demander si le mot pasteur est la meilleure appellation car je n’aime pas que les gens qui sont sous la houlette du pasteur s’appelle les brebis. J’appuie nos frères et sœurs du Canada anglais qui sont au prise avec des groupes d’extrême droite se réclamant du même Dieu; c’est ce qui m’affole. Il faut faire quelques chose. Pour la Marche, on était en train d’aller demander des appuis à toutes sortes de groupes, d’institutions; on a besoin d’appui quand on veut gagner des revendications. Puis, nous avons pensé aux évêques qui vont nous appuyer, nous a-t-on dit. Nous allons demander également l’appui des femmes dans l’Église.
Patricia Peacock
J’ai senti ce matin une énergie, une détermination, une conviction et une articulation extraordinaires; j’ai senti une lutte à poursuivre. Je vous laisse avec tous mes meilleurs souhaits pour votre travail. J’aurai hâte de connaître vos conclusions.
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