Le 25 octobre 1984, le comité d’étude pancanadien sur « Le rôle des femmes dans l’Église » mis sur pied par la Conférence des évêques catholiques du Canada [CÉCC] a présenté le fruit de son travail aux évêques canadiens réunis en assemblée plénière.
Annine Parent nous présente les documents qu’elle a recueillis.
1984 – COMITÉ AD HOC DE LA CECC SUR LE RÔLE DE LA FEMME EN ÉGLISE
RECOMMANDATIONS ADOPTÉES LE 25 OCTOBRE 1984
Suite à la table de consultation de la CECC en mars 1982, à l’automne de la même année, la Conférence des évêques catholiques du Canada a mis sur pied un comité d’étude pancanadien sur « Le rôle des femmes dans l’Église »
La CECC dit vouloir maintenir les progrès réalisés en matière de condition des femmes et aller de l’avant dans l’étude des possibilités pour l’avenir. Il est demandé au comité d’être à l’écoute des femmes, d’analyser la situation actuelle des femmes dans l’Église, d’établir des priorités, de déterminer des niveaux d’action et de découvrir des stratégies pour l’avenir.
Le comité était composé de neuf femmes et de deux évêques membres de l’équipe pastorale d’étude et d’action de la C.E.C.C : Pauline Beaulieu de Campbelton, Sœur Rita Beauchamp,s.b.c de Valleyfield, Anita Bissonnette, secrétaire à la CECC, Marguerite Cloutier, permanente à la CECC, Jean Forest, chancelière de l’Université d’Edmonton, Élisabeth Lacelle d’Ottawa, Mary Malone de Toronto, Patricia O’Reilly d’Ottawa, Sœur Veronica O’Reilly membre de l’équipe pastorale de la CECC, Annine Parent-Fortin de Québec, Mgr Raymond St-Gelais évêque auxiliaire du diocèse de St-Jérôme et Mgr James L. Doyle évêque du diocèse de Peterborough. . En cours de mandat Angela Bourgeois de Shediac, N.B. a remplacé Pauline Beaulieu.
Le 25 octobre 1984, le comité a présenté le fruit de son travail aux évêques canadiens réuni s en assemblée plénière. Douze propositions seront présentées et votées.
Notons que ces recommandations étaient accompagnées d’une trousse d’animation « La place des femmes dans l’Église » qui fut publiée l’année suivante en 1985. Elle proposait 12 rencontres portant sur la condition des femmes en Église.
Voici le texte des propositions amendées et finalement adoptées par l’épiscopat canadien.
RECOMMANDATION NO 1
• Considérant que Jésus a manifesté une attitude de respect pour la dignité de la femme, une attitude de compréhension et, en certaines circonstances, de compassion (cf. Jn 7,53, 8-11; Mc 5,21-43);
• considérant que même si les comportements envers les femmes se sont améliorés dans la société, il reste que dans beaucoup de secteurs, elles ne reçoivent pas encore un traitement juste à cause de leur identité sexuelle;
• considérant qu’une situation semblable se retrouve dans l’Église où, quels que soient leur engagement religieux, leur compétence et leurs qualités personnelles, les femmes ne sont pas reconnues égales aux hommes dans le domaine des ministères, participent très peu aux instances décisionnelles importantes et, dans leurs emplois, jouissent rarement des bénéfices nouveaux auxquels les femmes ont droit dans la société;
• considérant que le discours de l’Église sur la justice sociale sera crédible dans la mesure où il s’accompagnera d’un effort de redressement des situations d’injustice au sein même de l’Église.
Le Comité recommande :
1. Que les évêques du Canada continuent de prendre les mesures nécessaires pour que les principes de justice sociale soient énoncés, retenus et appliqués en ce qui concerne les femmes engagées dans l’Église, par un emploi régulier ou autrement.
2. Que les évêques du Canada continuent d’intervenir clairement et courageusement contre les injustices dont les femmes sont l’objet dans la société.
RECOMMANDATION NO 2
• Considérant que dans un rapport de l’équipe pastorale de la C.E.C.C. Les femmes dans l’Église au Canada: les développements récents (mai 1981), la première des cinq propositions jugées prioritaires concernait le langage de l’Église;
• considérant que l’assemblée ecclésiale convoquée pour la prière, l’écoute de la Parole, la célébration eucharistique, est composée de femmes et d’hommes et que, par ailleurs, la convocation s’adresse encore très souvent aux frères, aux pères et fils, à l’homme, aux hommes, à tous les hommes;
• considérant que dans l’intervention au Synode de 1983 les évêques canadiens rappellent que les Béatitudes peuvent aider à identifier des dimensions parfois injustes et dévalorisantes de la vie ecclésiale de manière à les changer « pour que le statut de membres à part entière soit reconnu aux femmes comme aux hommes » après avoir identifié dans un paragraphe précédent « le langage masculin des textes officiels même liturgiques »;
• considérant qu’aujourd’hui des mesures sont prises dans les institutions civiles pour établir un langage inclusif.
Le Comité recommande :
1. Qu’au plan national « la Commission de liturgie continue à négocier fermement pour la correction des textes et que la C.E.C.C. par toutes ses Commissions soit attentive au langage inclusif ».
2. Que les évêques du Canada mettent en oeuvre des mesures en vue d’éveiller la conscience ecclésiale à l’importance de ce problème du langage inclusif dans une Église communion et de prendre des moyens pour le corriger (homélies, liturgies, prières, chants, etc.) dans un esprit pastoral.
RECOMMANDATION NO 3
• Considérant que dans l’état actuel de son enseignement et de sa pratique, l’Église ne confère pas l’ordination aux femmes;
• considérant que, par ailleurs, des femmes remplissent des fonctions et services qui sont liés d’une façon constitutive et publique à la vie de l’Église tant au niveau paroissial (animation liturgique, aumônerie d’hôpital, etc.) que diocésain (direction de l’éducation de la foi, évangélisation, etc.).
Le Comité recommande :
1. Que les femmes aussi bien que les hommes exerçant des fonctions et services reconnus par l’évêque reçoivent un mandat pastoral officiel.
RECOMMANDATION NO 4
• Considérant que depuis Vatican II l’enseignement de l’Église insiste sur la co-responsabilité et la mutualité conjugale, parentale, familiale (cf. Gaudium et Spes, nos 48-52); sur l’importance essentielle de la vie sociale pour la personne humaine: « C’est par l’échange avec autrui, par le dialogue avec ses frères (sœurs) que l’homme (être humain) grandit selon toutes ses capacités et peut répondre à sa vocation » (G.S., no 25);sur la vocation des femmes et des hommes comme artisans de la culture et « le devoir de tous de reconnaître la participation spécifique et nécessaire des femmes à la vie culturelle et de la promouvoir » (C.5., no 60);
• considérant que, par ailleurs, pendant des siècles d’enseignement, l’Église a valorisé la femme mariée exclusivement dans son rôle d’épouse et de mère, subordonnée au mari et vouée à la vie privée;
• considérant que ce modèle de la relation femme-homme est en voie de disparition dans les institutions sociales parce que « … le développement complet d’un pays, le bien-être du monde et la cause de la paix demandent la participation maximale des femmes à égalité avec les hommes, dans tous les domaines » (cf. O.N.U., Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, 1979, en vigueur 1981);
• considérant que dans l’Évangile, Jésus considère les femmes comme disciples et non d’abord à partir de leur vocation conjugale et maternelle (cf. Marthe, Marie de Magdala, la Samaritaine, la réponse de Jésus à la femme qui loue sa mère (Le 11,27-28), la parenté nouvelle et véritable (Me 3,31-35 et 11).
Le Comité recommande :
1. Que les évêques du Canada prennent les mesures disponibles pour que tous les instruments et les moyens d’éducation religieuse (catéchèse, programmes d’éducation familiale, cours de préparation au mariage, retraites conjugales, etc.) soient révisés à la lumière du développement culturel ainsi que l’enseignement de Vatican II sur l’égalité des femmes, de manière à ce que les femmes mariées soient reconnues et promues comme partenaires égales à l’homme marié dans la vie privée et dans la vie publique, chacun selon sa vocation personnelle.
RECOMMANDATION NO 5
• Considérant que par le passé les femmes laïques n’ont pas été encouragées à remplir des rôles de leadership dans l’Église;
• considérant que les femmes présentent des demandes d’aide financière pour recevoir la formation requise en vue de remplir de tels services dans l’Église.
Le Comité recommande :
1. Que dans chaque diocèse on établisse un fonds d’aide pour les femmes laïques. Ce fonds pourrait, selon les besoins, servir à défrayer les frais de scolarité, les aménagements de voyages ou de location, la garde des enfants, etc. Les candidates s’engageraient en retour à servir l’Église selon la formation reçue.
RECOMMANDATION NO 6
• Considérant que « comme de nos jours les femmes ont une part de plus en plus active dans toute la vie de la société, il est très important que grandisse aussi leur participation dans les divers secteurs de l’apostolat de l’Église » (cf. Vatican II, Apostolicam Actuositatem, no 9);
• considérant que dès les origines de l’Église, les femmes ont collaboré avec les hommes à l’annonce de l’Évangile, à la mise en place et à l’animation de communautés chrétiennes, etc. (Ph 4,2-3; Rm 16,1 ss; Ac 18,18-26; cf. Vatican II, Apostolicam Actuositatem, no 10);
• considérant que les évêques canadiens ont reconnu au Synode de 1983 « l’appropriation masculine des institutions ecclésiales et de tant de réalités de la vie chrétienne ».
Le Comité recommande :
1. Qu’à tous les niveaux de l’Église diocésaine, on assure une représentation adéquate des hommes et des femmes, en considération de leur compétence et/ou de leur expérience.
2. Que les femmes soient présentes lorsqu’il s’agit d’organiser des consultations ou de former des comités, tant au niveau national et diocésain que paroissial, et que l’on vise à une représentation égale de femmes et d’hommes compte tenu de leur compétence.
RECOMMANDATION NO 7
• Considérant qu’une humanité nouvelle se réalise en Jésus Christ (Ep 2, 14-15), humanité où « il n’y a plus ni Juif, ni Grec; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre; il n’y a plus l’homme et la femme » (Ga 3,28);
• considérant que nous devons nous laisser interpeller, hommes et femmes, par l’Esprit de Dieu qui parle par le signe des temps qu’est « l’entrée de la femme dans la vie publique » (Jean XXIII);
• considérant que depuis 1970, à diverses reprises, des femmes dans l’Église catholique romaine ont présenté des recommandations quant à leur participation à la formation des futurs prêtres.
Le Comité recommande :
1. Que les prêtres et les futurs prêtres soient « conscientisés » à l’égalité fondamentale de la femme dans l’humanité nouvelle instaurée par le Christ, « égalité d’origine et de destin, égalité de missions et d’engagements » (évêques canadiens au Synode 1983).
2. Que les prêtres reconnaissent dans les faits l’égalité fondamentale de la femme dans l’Église
3. Que dans la formation professionnelle des futurs prêtres, la place de la femme dans l’Église soit considérée comme une question majeure.
4. Que des femmes soient activement engagées dans la formation des futurs prêtres.
RECOMMANDATION NO 8
• Considérant que les évoques canadiens au Synode de 1971 ont proposé qu’une commission soit constituée pour étudier sérieusement la question du ministère des femmes dans l’Église;
• considérant que dans les conférences épiscopales nationale et régionales, les études des ministères sont encore faites par une majorité d’hommes — même pour la question des ministères des femmes — et qu’une telle situation va à l’encontre de l’intervention faite par les évoques canadiens au Synode de 1983 : « De notre côté, reconnaissons les ravages du sexisme et notre appropriation masculine des institutions ecclésiales et de tant de réalités de la vie chrétienne »;
• considérant que de plus en plus de femmes ont la compétence pastorale et théologique pour participer à l’étude des ministères, à fortiori là où elles sont immédiatement concernées;
Le Comité recommande :
1. Que la C.E.C.C. encourage la mise sur pied de comités diocésains « ad hoc » pleinement représentatifs qui auraient pour but d’étudier les ministères des femmes, étant entendu que ces comités collaboreront avec les commissions épiscopales, nationale et/ou régionales.
RECOMMANDATION NO 9
• Considérant que la réflexion et le dialogue entre les femmes, puis entre les femmes et les hommes dans l’Église, doivent être favorisés à tous les niveaux de la vie de l’Église (cf. Synode 1983);
• considérant qu’à diverses reprises depuis 1970, des comités d’étude ont exprimé le désir que les régions soient sensibilisées à la question de la femme dans l’Église et la société.
Le Comité recommande :
1. Que la trousse de documentation révisée par l’équipe pastorale soit mise à la disposition des diocèses, en vue d’un usage dans les paroisses, et des organismes ecclésiaux concernés, avec possibilité d’adaptation selon les situations pastorales particulières.
2. La nomination d’une équipe ou d’une femme qui assurera au plan diocésain la promotion et la coordination pastorale de la trousse de travail révisée.
RECOMMANDATION NO 10
• Considérant que les évêques canadiens, dans leur déclaration de 1974, à l’occasion de l’Année internationale de la femme en 1975, pressent les femmes de contribuer au changement des personnes et des structures « qui permettront à l’Église et à la société de refléter plus fidèlement l’image des femmes et des hommes associés à la mission du Christ »;
• considérant le fait que ces affirmations ont été reprises par le Président de la Conférence en 1977, à l’occasion du sondage sur la participation des femmes dans le travail pastoral officiel de l’Église catholique au Canada lorsqu’il ajoutait: « Les évêques continuent à appuyer fortement cette évolution à tous les niveaux de l’Église » .
Le Comité recommande :
1. Qu’une étude soit effectuée sur la situation des femmes engagées dans l’Église diocésaine (qui elles sont, ce qu’elles font, leur place dans l’ensemble de la vie de l’Église, etc.).
RECOMMANDATION NO 11
• Considérant que le document de travail remis aux Pères du Synode en 1983, proposait au numéro 41, que « certains dialogues progressent au-dedans de l’Église d’abord… avant qu’ils soient établis ensuite avec le monde »;
• considérant le fait que les évêques canadiens délégués au Synode ont vu l’importance et l’urgence de promouvoir le dialogue femmes-hommes dans l’Église comme un lieu essentiel de reconnaissance mutuelle et de réconciliation, d’où leur recommandation concernant « toutes les communautés ecclésiales, familiales, professionnelles, régionales, diocésaines ou autres; qu’elles mettent en place des structures de dialogue qui soient des lieux de reconnaissance mutuelle et de mise en oeuvre effective de nouveaux rapports d’égalité « hommes et femmes » dans l’Église » ;
• considérant que l’expérience du comité « ad hoc » sur le rôle de la femme dans l’Église s’est révélée une instance décisive pour réaliser ce dialogue, d’une part avec les évêques et d’autre part avec les femmes du pays (cf. Rapport d’activités 1982-1984);
• considérant que les femmes constituent la moitié de l’Église et y contribuent aussi financièrement.
Le Comité recommande :
1. Qu’une plus large participation soit accordée aux femmes à l’équipe pastorale de la C.E.C.C.
2. Qu’une permanente de l’équipe pastorale de la C.E.C C. porte prioritairement le dossier des femmes.
RECOMMANDATION NO 12
• Considérant qu’en 1975, lors de l’ouverture de la Décennie de la femme, la Conférence épiscopale canadienne a produit une Déclaration qui invitait les femmes à collaborer avec elle pour le développement de leur participation dans l’Église (cf. Plénière L6-20 septembre 1974);
• considérant que dans certaines régions on a mis sur pied des structures de réflexion et de collaboration en vue de ce développement et que la trousse de travail favorisera un tel projet;
• considérant que ces dernières années, dans l’esprit de Vatican II, l’Église a soutenu des projets en vue de la promotion de la femme dans la société et que de telles interventions ne sont signifiantes que si elles sont accompagnées de projets analogues dans l’Église.
Le Comité recommande :
1. Que la C.E.C.C. encourage les régions, les inters et les diocèses à se doter de lieux de rencontre et de dialogue pour les femmes.
2. Que la C.E.C.C. poursuive la réflexion théologique et pastorale sur le vécu et la mission des femmes dans l’Église.
3. Que la C.E.C.C. se donne un échéancier de révision périodique de la situation des femmes dans l’Église; que cette révision se fasse avec des femmes et des hommes.
Le rôle de la femme dans l’Église dans la revue L’Église canadienne du 15 novembre 1984, pp. 167-170
NOTE
La presse quotidienne a relaté les péripéties qu’ont connues ces recommandations lors de la réunion plénière de fa C.E.C.C. le 24 octobre. Le lendemain, 25, Mgr Louis-Albert Vachon, archevêque de Québec, adressait au président de l’assemblée une lettre qui a relancé le débat et a permis d’aboutir à l’adoption des dites recommandations. — Pour les besoins de l’édition, nous avons donné un titre à cette lettre.
Nous laisser interpeller par l’Esprit
Monsieur le Président,
Ces jours derniers, les membres du Comité « ad hoc » sur le rôle de la femme dans l’Église ont confié le fruit de leur travail à notre sagesse pastorale. Hier, les circonstances n’ont pas permis que, collectivement, nous leur exprimions notre gratitude. Ce matin, il m’apparaît important que notre assemblée puisse dire officiellement son appréciation.
Les présentations que nous avons entendues dès mardi matin exprimaient de façon évidente la qualité du travail accompli, le désir des membres de respecter le mandat qui leur avait été confié par les évêques, leur souci de refléter au mieux les préoccupations et les attentes des femmes de l’ensemble du Canada vis-à-vis l’Église. Tout cela suppose de leur part une somme considérable de travail et nous leur en savons gré. Vous avez constaté vous aussi l’intelligence et la générosité de leur participation à promouvoir une communauté ecclésiale qui soit vraiment attentive aux signes des temps.
Cependant, ne faut-il pas le reconnaître, de tels sentiments de gratitude peuvent nous paraître un peu ternis en raison d’un certain malaise que, peut-être, je ne suis pas seul à éprouver ?
J’aurais aimé, avec beaucoup d’entre vous, sans doute, que nous puissions disposer du temps nécessaire pour étudier chacune des recommandations présentées. Dans des circonstances moins contraignantes, le déroulement de nos discussions aurait possiblement été autre.
De plus, je crains que certaines questions ou objections soulevées au cours de nos échanges n’aient été perçues et reçues comme un jugement voire comme un procès d’intention à l’endroit des membres du Comité « ad hoc ». Ne faut-il pas craindre également que cette impression ne soit partagée par bon nombre de femmes qui, à travers tout le Canada, ont participé au processus de consultation du groupe de travail en qui elles avaient mis beaucoup d’espoir ?
Étant donné la nature du Synode de l’an dernier et de l’intervention que j’y ai faite en votre nom, vous ne vous étonnerez pas que je situe mon propos dans une optique de réconciliation.
Je propose donc, monsieur le Président, que le Comité exécutif adresse une lettre à chaque membre du Comité « ad hoc » sur le rôle de la femme dans l’Église pour lui témoigner notre profonde gratitude.
Que par la même occasion, nous exprimions la volonté ferme qui nous anime de poursuivre le dialogue, amorcé il y a plusieurs années déjà, en vue de nouveaux rapports femmes et hommes dans l’Église. Et que malgré les délais apportés au traitement des recommandations des membres du Comité, nous les assurions de notre désir de nous laisser interpeller ensemble par l’Esprit de Dieu.
Voilà, Monseigneur le Président, la proposition que je veux soumettre à l’assemblée dès ce matin.
Mgr Louis-Albert Vachon, archevêque de Québec
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C’est juste pour féliciter cette organisation et profiter de cette occasion qui nous est donnée de la rencontrer en ligne pour faire une doléance. En effet, nous sommes un hebdomadaire catholique fondé au Bénin en Afrique depuis 1946. Nous essayons de toucher tous les secteurs de la société. Cette année, nous prévoyons, à l’occasion de la journée internationale de la femme, de faire un dossier sur le rôle de la femme dans les institutions ecclésiales. C’est en cherchant des informations que j’ai retrouvé cette organisation. Je voudrais solliciter votre appui dans la réalisation de ce dossier, si c’est possible. Je suis une religieuse, je travaille à La Croix du Bénin depuis une dizaine d’années en tant que journaliste. Je m’appelle Marie Valérie Zinsou. Je suis aussi secrétaire de rédaction de l’hebdomadaire. Votre aide me serait très utile. Je voudrais également avoir votre adresse électronique. Voici la mienne : zinsouvalerie@yahoo.fr.
Merci et sainte année à vous et à l’organisation
Très cordialement.