Alors que le gouvernement canadien n’a réussi à honorer aucune canadienne sur ses billets de banque depuis le début de la Confédération, alors que les femmes ne représentent pas 40% des membres des Conseils d’administration des organismes de l’État québécois, alors que le nombre de femmes présidentes ou directrices d’entreprises est encore loin d’être égalitaire dans le monde des affaires, de la justice et de la finance, alors que la pauvreté et la violence touche principalement les femmes, alors que l’Église catholique leur refuse obstinément l’accès aux ministères ordonnés, certains osent encore prétendre que la lutte des femmes pour leur juste place dans la société est dépassée. Nous, du Parvis de Québec, croyons au contraire qu’il en est tout autrement.
Nous désirons en ce 8 mars souligner l’apport de nombreuses femmes qui, aujourd’hui comme hier, travaillent pour qu’advienne un monde meilleur. Nous devons reconnaître ces nombreuses travailleuses qui ne ménagent ni temps ni efforts pour permettre à d’autres femmes de marcher la tête haute en toute dignité.
Partout et dans tous les domaines, des femmes se lèvent pour crier leur indignation face aux différentes institutions qui ne reconnaissent pas leur apport immense, tant à la construction sociale qu’ecclésiale.
Les femmes agissent sur tous les fronts au niveau de la réflexion et de l’action comme par exemple : lutte à la pauvreté, accueil et accompagnement des familles immigrantes; soutien à des familles monoparentales et à des mères célibataires; lutte contre la violence sous toutes ses formes; assistance à des femmes aux prises avec la prostitution ou autres dépendances; alphabétisation pour une prise en charge et pour faciliter le retour au travail.; formation à la gouvernance et à la justice en vue d’une implication politique; et combien d’autres engagements dont celui de résistance et de mobilisation contre les mesures actuelles d’austérité qui les touchent directement à plus d’un titre.
Par toutes ces formes d’entraide, les femmes travaillent au mieux-être de la société et contribuent à créer la paix sociale. Le Parvis de Québec leur rend un hommage particulier et tient à souligner que la question de l’égalité hommes-femmes demeure toujours un défi à relever.
En ce 8 mars, le Parvis de Québec se joint aux revendications des femmes pour rappeler à tous les paliers d’autorité, qu’ils soient civils ou religieux, que les femmes ont les mêmes droits, les mêmes capacités de décision et d’action… et qu’il est urgent de le reconnaître pour un véritable vivre- ensemble harmonieux!
Annine Parent, vice-présidente pour le Comité de coordination du Parvis de Québec, Québec.
Article paru dans le journal Le Soleil du dimanche, 8 mars 2015 dans la page OPINION – Carrefour des lecteurs
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Sur ce sujet, la route est longue! Que de décennies faut-il encore pour que s’ajoutent à notre admiration et gratitude le nom de toutes ces congrégations religieuses féminines qui ont bâti un Québec plus juste et plus humain… et que l’appétit de l’argent et du profit est en train de faire régresser en l’espace de quelques années purement comptables!