Nous voulons exprimer notre solidarité avec les revendications de la Marche mondiale des femmes, spécialement celles qui concernent la paix et la démilitarisation, car nous travaillons nous-mêmes, depuis une dizaine d’années, à promouvoir une culture de la paix chez nous, entre autres par la création et le soutien du Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie, à Montréal.
Les marcheuses ont porté jusqu’à Rimouski une demande adressée au Gouvernement du Québec : interdire le recrutement militaire dans tous les établissements d’enseignement du Québec. Comme éducatrices sociales, nous croyons en effet qu’il y a mieux à faire pour l’éducation à la paix, à la citoyenneté. Apprenons plutôt aux jeunes la communication non-violente, la résolution pacifique des conflits par la négociation et la médiation, et non par la domination et le recours à la force.
Les marcheuses ont aussi pointé du doigt l’urgence, pour le Gouvernement du Canada d’une politique de démilitarisation alors que les dépenses militaires ne cessent d’augmenter tandis que régressent les budgets de dépenses sociales. Est-il besoin de le rappeler, l’aide au développement demeure le plus puissant moyen de lutter contre la pauvreté et la privation, conditions favorables à l’émergence de conflits en tous genres.
Bravo et merci aux Québécoises qui militent pour concrétiser les chances de la paix tout en réclamant plus de justice pour les femmes d’ici et d’ailleurs.
Octobre 2010
Lettre ouverte au journal Le Devoir
Les propos de Esther Champagne, Rachel Vinet et Gisèle Turcot,
trois membres de l’Institut N.-D. du Bon-Conseil de Montréal
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